« Le plus grand destructeur des sols est l’essuie-glace »
Ce raccourci qui paraît un peu abscons à première vue est pourtant lumineux :
Depuis que les tracteurs agricoles sont devenus confortables,
depuis qu’ils ont le chauffage et la climatisation,
depuis qu’ils permettent de travailler quel que soit le temps,
bref, depuis que la pluie n’est plus dissuasive,
on laboure, on émiette, on herse, on aère, on décompacte,
on dégranule, on sous-sole, on dé-tasse et on re-détasse,
on re-bidouille et on re-dé-bidouille n’importe quand,
pluie, grêle ou vent…
En forêt, on fait pareil puisqu’on tient absolument à singer les agricultueurs, et que maintenant ce n’est plus la forêt qui commande aux tracteurs, mais l’inverse.
Je remercie Gérard Ducerf
(fondateur de Promonature),
de m’avoir gentiment autorisé à reproduire ce raccourci à échasses
qui fait des bonds de sept lieues !
Allez, une autre :
« En 2007, 71% des sols agricoles français avaient perdu leur porosité »
… mais ça, c’est l’I.N.R.A. qui le dit !
J’en ai aussi quelques-unes sur les conséquences des pratiques industricoles :
« En Argentine, 70% des enfants naissent stériles »
« Au Chili, les nouveaux-nés sont en très grande majorité des filles »
« Ici, de nombreux veaux naissent sans testicouilles »
Une dernière pour le fun :
« Le coquelicot, c’est la plante qui a inventé le semoir »
… mais celle-là, elle n’est pas subversive pour la jeunesse,
c’est juste un autre raccourci de Gérard Ducerf,
un simple hommage de sa part au génie des plantes.
Merci Gérard de nous ouvrir les yeux !
Voyant « essuie-glaces », j’ai réagi et ai suivi ma curiosité… En effet, ayant piégé une cinquantaine de Vespa velutina nigrithorax, frelons asiatiques (et, hélas une trentaine de Vespa crabro, « notre » frelon indigène) de la dernière décade de février à fin mai, je n’ai au total éliminé que deux papillons, une bonne dizaine de mouches et aucun syrphidae (plut au ciel !).
Nous échangions avec un ami apiculteur et redoutable prédateur (!) de frelons asiatiques au sujet de la non-sélectivité de nos pièges et constations qu’en un aller-retour à Toulouse nous avions, sur le parbrise, la calendre et les phares, détruit en quelques heures cent fois au moins plus de biodiversité entomologique qu’avec nos quelque 20 ou 25 pièges à frelons.
La première fois que j’ai sorti le bol du skimmer de ma piscine, en juin, il y avait pas loin d’une dizaine de syrphidae, des araignées et un lézard…
Cela dit, bonjour Monsieur Hazera.