Voici ma deuxième réponse au message d’Henry Chaperon du 10 janvier dernier (qui figure au bas) :
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Cher Monsieur,
Pardonnez-moi de reprendre la parole, mais puisque vous n’en faites rien !… En attendant que vous nous apportiez vos arguments sur la question du labour, voici donc ma propre réponse sur certains morceaux choisis de votre message du 10 janvier dernier.
Contrairement à ce que vous affirmez, je ne prétends pas que tous les opérateurs du labour aient été destinataires du document intitulé Le débat. Beaucoup l’ont été cependant, et cependant presqu’aucun n’a moufté. Vous-même n’abordez pas du tout cette question, pourtant fondamentale dans la monoculture intensive parée du titre de forêt cultivée. Vous vous contentez de noyer le sujet dans diverses considérations, en cherchant à nous faire regarder ailleurs. Le débat, loin d’être un combat idéologique, rapporte l’intégralité des échanges qui ont eu lieu, et il recèle notamment quelques interventions décisives permettant bel et bien de faire avancer les choses.
Il est dommage que les principaux connaisseurs s’en soient tenus à l’écart, et que votre tardive intervention n’apporte aucun élément nouveau. Dans ce débat, vous arrivez tard, seul, et sans argument ! Le C.R.P.F. se tait. L’O.N.F. se tait. L’Administration se tait. Le Syndicat des Sylviculteurs se tait. L’association des E.T.F. se tait… Tous vous abandonnent mais, sur le terrain, le labour avance.
Personne ne sait pourquoi tout le monde laboure !
Quittons donc le labour et regardons plutôt ailleurs, puisque vous le souhaitez. Abordons la question du pragmatisme.
– Votre retour au pragmatisme consisterait donc à mettre, pendant quelques décennies (30 ans ? 50 ans ? 80 ans ?), des armées de chercheurs sur la piste de la sylviculture mais, dans l’attente de leurs conclusions, que préconisez-vous ? Peut-être l’arrêt des tracteurs ?
– Mon pragmatisme consiste au contraire à constater que, même seule et sans charrue, la graine est capable de lever. Savez-vous qu’il y a dans la forêt quantité de choses qui ne demandent qu’à se laisser observer ? Mon pragmatisme consiste à donner la priorité aux processus naturels, la régénération naturelle en étant bien sûr le meilleur exemple. Savez-vous qu’ils sont gratuits ? En effet, ces processus naturels – « l’automation biologique » – ont généralement un coût très modique à condition qu’on résiste à la tentation de les ramener de force sur le chemin de la forêt cultivée. Le meilleur exemple sur ce point est le dépressage : on connaît bien son coût et ses inconvénients, mais a-t-il réellement un intérêt ? Pour éviter d’en venir aux mains, je n’aborderai pas la question du regonflage.
– Mon pragmatisme consiste à accepter l’idée que les faits ont la prévalence sur les théories. Or c’est un fait que la fabrication des forêts peut aussi se faire par les voies naturelles.
– Mon pragmatisme consiste à considérer que l’argent qui n’a pas été dépensé est à l’abri du risque. On a vu que des arbres installés sur un gros paquet d’argent (je veux parler du labour) ne sont pas d’une stabilité à toute épreuve : le vent a eu cet avantage d’épargner des décennies de travail aux armées de chercheurs.
Quand vous évoquez le contexte social, je ne sais pas quoi vous répondre : il faut d’abord que je me pince ! Êtes-vous sérieux, ou bien vous moquez-vous ? Voulez-vous me faire croire que votre monoculture intensive serait peu gourmande en travaux ? Ce que je propose, moi, c’est une sylviculture faite par des forestiers et non par des chauffeurs d’engins, par des gens qui savent ce que c’est qu’un arbre et ce que c’est qu’une forêt. La sylviculture que je propose – la « sylviculture naturelle et continue » – a besoin de véritables forestiers professionnels et compétents : au lieu d’un tracteur, un sécateur. Je ne dis pas qu’il faut jeter les tracteurs : j’en ai moi-même trois. Je dis juste que c’est la forêt qui doit commander aux tracteurs, et non l’inverse.
Voilà comment j’envisage les travaux et le coût des travaux : des actions modérées (pas plus qu’il ne faut : la bonne action au bon endroit et au bon moment) faites par des techniciens compétents et bien rémunérés. Rappelons-nous qu’une heure de technicien coûte moins cher qu’une heure de tracteur. Bilan sur l’emploi : égalité ! Bilan sur les frais : un point pour moi ! Bilan sur la rémunération : un point pour les forestiers !
Quant à votre dernier paragraphe, voici la réaction de Bernard Jabiol dans un message personnel : « Mais les gens qui préconisent le labour s’appuient-ils sur la batterie d’expérimentations suggérée au début du message ??? Pas à ma connaissance ! (je ne parle pas de la fertilisation). »
Respectueusement,
Jacques Hazera
Expert Forestier
Vice-Président de Pro Silva France
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Votre message du 10 janvier :
Bonjour,J’ai été destinataire indirect des échanges sur votre Blog portant sur le labour et plus généralement sur le travail du sol dans le milieu Landais (contrairement à ce que vous dites tous les opérateurs du labour n’ont pas été destinataires de votre mail ce qui pourrait expliquer leur silence…).
Je ne suis ni partisan d’une guerre des idées ni d’un combat idéologique : De ce point de vue la plupart des échanges contenus dans vote blog ne me paraissent pas faire avancer les choses.
Il faut revenir au pragmatisme et installer de véritables essais comparatifs appuyés par la recherche comparant la sylviculture que vous proposez à celle actuellement en cours sur le Massif.
Cette comparaison doit se nourrir:
- De modèles de croissance ce qui suppose que vous décriviez votre itinéraire technique de la régénération naturelle à la coupe rase
- D’hypothèses économiques : Il faut comptabiliser toutes les dépenses y compris les dépenses fiscales et les recettes attendues compte tenu du type de bois récolté. Les dépenses d’entretien doivent être évaluées à leur coût réel (recours à l’entreprise, comparaison de régimes d’entretien sur terrain non labouré et sur terrain labouré)
- De modèles de risques qui doivent prendre en compte la stabilité des peuplements et la durée de la révolution
- Du contexte social : Trouvera t on la main d’œuvre pour assurer l’ensemble des travaux
Des essais de terrain suivis par la recherche permettraient de valider année après année les hypothèses faites par les uns et les autres
Je suis bien sur partisan de tirer parti de tous les épisodes malheureux vécus par la forêt landaise mais sans jamais oublier le travail et les leçons de nos anciens qui ont travaillé sérieusement non pas parce qu’ils étaient à la solde du grand capitalisme et des papetiers mais en toute honnêteté pour faire progresser la forêt et essayer de maintenir sa compétitivité.
Nous ne sommes pas des assoiffés de la mécanisation et de l’escalade de la puissance des tracteurs : nous sommes simplement soucieux de contenir le coût des travaux ce que vous semblez oublier dans votre blog.
Nous nous plaçons bien sur dans une logique économique qui impose une logique d’itinéraires techniques que nous sommes prêts à faire évoluer en fonction de résultats avérés de la recherche et non d’idées non vérifiées. Vous réfutez en bloc le trépied de la sylviculture landaise constitué par le labour, la fertilisation et l’amélioration génétique, c’est votre droit. Je suis beaucoup plus critique par rapport à la diffusion d’un message qui ne serait pas solidement étayé par des résultats de terrain à partir d’essais bâtis scientifiquement.
Je reste à votre disposition pour un travail constructif mais pas pour entamer des polémiques qui ne feraient pas avancer la cause de la forêt.
Bien à vous
Henry Chaperon
Directeur Général CAFSA S.A.
Reçu il y a quelques jours déjà :
Quel est le point commun des gens à qui nous nous sentons obligés de demander leur avis « éclairé », Le C.R.P.F., L’O.N.F., L’Administration, Le Syndicat des Sylviculteurs, L’association des E.T.F., et les éventuels chercheurs qui creuseraient pendant 50 ans ?
Réponse : Ils savent très bien comment faire pour dépenser l’argent des autres… Depuis des années je milite contre la règle administrative du pourcentage. On devrait l’inverser et l’appliquer en fonction des économies réalisées. Je ne suis pas certain que l’on labourerait autant…
Reçu dimanche dernier :
Je souhaite participer à cette matinée sur le « Fonctionnement des écosystèmes forestiers », par la même je fait parvenir un chèque pour adhérer à Pro Silva.
Je suis très inquiet pour l’avenir de notre foret, tous semble mis en place pour à nouveau faire la promotion de la ligniculture, sans changé quoique se soit, sans remise en question, avec la différence que les […] souhaitent la cultivée à bas coût, en exploitant des équipes de forestier venant de l’Est, travaillant à des prix très bas.
On ne peut pas en vouloir à ces hommes ayant le courage de quitter leurs familles, pour assurer leur avenir, mais doit-on accepter que les […] profite de leur faible coût pour encaisser la différence ?
Je ne souhaite plus nourrir cette bande de […] qui anéantissent notre patrimoine, et ne voit pas, aveuglé par l’argent du contribuable, qu’il mettent à mal les fondements mêmes de la démocratie en détournant les fonds publics .
Je suis depuis longtemps convaincu par le fait que les milieux forestiers peuvent se régénérer d’eux même, seule une sylviculture et une exploitation adaptée, raisonnée peut maintenir cette capacité.
Je souhaite me rapprocher des gens qui pensent, comme moi, que l’on peut faire différemment tout en mettant en place une filière saines, rémunérant correctement l’ensemble des acteurs.
Reçu hier :
Salut Jacques,
Bon, ça a le mérite d’être clair…
Bravo pour tout !!!
La forêt et la nature te remercient… les arbres, les vrais, aussi !!!
[…]
Je serai très intéressé de connaître la réponse à ta lettre… si réponse il y a…
Une chose très importante à souligner : aujourd’hui, dans bien des domaines, l’humanité semble perdre « le bon sens ». C’est con, c’est tout bête… C’est juste « le bon sens »… Tu sais, ce petit truc qui fait que tu ne traverses pas la route quand un camion arrive à fond…
Le bon sens…
Si cet homme, comme bien d’autres englués dans leurs rôles sociaux, s’interroge au plus profond de lui-même… et qu’il écoute « le bon sens », il saura que tu as raison… Il sait d’ailleurs que tu as raison… Comme tout ceux qui se sont tus…
Je crois qu’il nous faut rester confiant, le bons sens reprendra ses droits. De grès ou de force… En douceur ou dans la douleur… Les tracteurs rouilleront… mais les arbres continueront à pousser… Tout seuls s’il le faut…
A bientôt ami et bon courage…
Que le bon sens soit avec toi !
Reçu avant-hier sur ma messagerie personnelle :
Bravo Jacques…
J’ai pas tout lu des échanges antérieurs, mais je trouve ton « tac-au-tac » juste assez violent pour remettre à sa place le matou gros et gras qui préconise aujourd’hui des dispositifs de recherche dont il s’est passé pendant des décennies en profitant de l’argent, public ou privé, pour faire grossir et tourner sa boutique sans état d’âme!
Et puis, si Bernard Jabiol […] te cautionne, c’est […] une vraie autorité en pédologie!
Un seul reproche (il en faut!) : tu ne lui réponds pas ligne à ligne sur ses hypocrites propositions, en particulier sous l’angle des faillites de « ses » modèles de croissance, des bilans éco de « ses » itinéraires sylvicoles, y compris sous l’angle des aides publiques, habituelles ou exceptionnelles, et du contexte social qui, justement, permettrait de faire travailler de l’humain et non de la ferraille (combien de chômeurs le 24-12-2010, déjà?) et de dépenser différemment les fonds publics ou privés (s’ils existent encore!) qu’il persiste à vouloir engloutir dans ces pratiques dispendieuses.
Reçu hier sur ma messagerie personnelle :
[…] J’ai lu tardivement les articles à propos du labour. Il me parait évident que les chauds partisants n’aient pas répondus hors la réaction épidermique de Pif. Depuis plus de 20 ans le prix du pin maritime est sensiblement le même, ormis quelques variations épisodiques liées à des tensions cycliques sur les marchés des sciages et des produits industriels. 35 euros le m3 sur pied pour des jolis bois de 1,5 à 2 m3 en coupe rase c’est le plafond désespérant de cette essence qui a des particularités techniques indéniables. Et puis 1999 est arrivée avec sa désolation touchant le nord du Massif Landais. Le Sud n’était pas touché et les forestiers de cette région n’ont pas mesuré l’ampleur du phénomène, n’étant pas concernés directement. 2009 a révéillé tout le monde et maintenant c’est la nausée des lendemains de fête trop arrosée.
Pour en revenir au labour il a bien fallu trouver des solutions au problême financier posé aux propriétaires : un prix de vente ne bougeant pas et une inflation des matières premieres ( fuel, acier,…) et des charges. La réponse la plus simple ? Augmenter la puissance des matèriels assurant les travaux forestiers ( généralisation des abatteuses et des porteurs, tracteurs de 150 puis 200 cv et plus) pour aller plus vite sans augmenter le coût en proportion de l’investissement marériel. Toujours plus vite bien sûr. Un entrepeneur d’abattage mécanisé gagne-t-il mieux sa vie qu’un bucheron alors qu’il a dû investir de 3 à 400 000 euros. Sûrement pas et en plus bonjour l’angoisse ! Donc on prend un tracteur de 200 cv, une charrue tri-socs de 20 pouces et on laboure à 7 ou 8 km/h. CQFD.
La sylviculture du pin maritime est remarquable par la volonté acharnée de propriétaires qui savent encore que c’est une forêt constituée artificiellement au prix de sacrifices et de déboires énormes. Malheureusement ils n’ont pas sû imposer leur vue à une filière bois trop refermée sur elle même pendant de longues années. Le défi a tourné à l’avantage de gros industriels qui sont maintenant indispensables.
Le pragmatisme doit être la règle pour un gestionnaire forestier, propriétaire ou mandaté.
L’observation attentive de ce qui se passe tous les jours en forêt permet de réfléchir aux actions à mener avec le soucis de l’efficacité et du meilleur rendement financier possible. La tempête de 1999 […] a permis d’exacerber les interrogations, celle de 2009 a renforcé les pistes qui apparaissaient. C’est la patience mais aussi l’acharnement qui vont me permettre de faire autrement […].
Votre connaissance de la régénération naturelle m’intéresse et j’aimerais vous rencontrer pour en parler parce que j’en ai et de la très belle. Il ne sagit pas de la malmener et votre avis négatif sur le dépressage m’interroge.
[…]
Reçu sur ma messagerie personnelle :
Bien dit ! bravo ! je suis fan
Dis, Jacques, toi au moins quand tu manie la langue de bois, tu prend de l’accacia non ?
Reçu cet après-midi sur ma messagerie personnelle :
« Cher Monsieur Hazera,
Avec mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année, je viens vous remercier de me tenir informé de l’ensemble de vos échanges sur cette question qui, pour vous, est fondamentale, du labour dans nos « sables forestiers ».
Les échanges sont parfois passionnants, et j’avoue que mes maigres compétences en matière forestière, font que j’apprends plus que je ne « ressens » par expérience personnelle.
D’autant que vous abordez un sujet qui est aussi un sujet d’échanges, de débat, de polémiques… en agriculture. Passionnant là aussi.
Pour revenir à notre domaine de la forêt landaise, je regrette pour ma part l’absence (par suite de son décès), de Jacques Gelpe, pédologue de la Compagnie d’aménagement des Landes de Gascogne avant d’intégrer l’INRA, et qui a beaucoup travaillé sur notre espace forestier. Il était le président de la Commission « Patrimoine Naturel » du Conseil Scientifique et Culturel de notre PNR […].
Je vous assure de mes meilleures salutations.«
Reçu cet après-midi sur ma messagerie personnelle :
« Je ne résiste pas au plaisir de vous faire savoir que cet échange de mail m’a réjoui, autant que les photos que vous n’oubliez jamais de joindre, et qui nous rappellent la richesse et la diversité biologiques de notre forêt qu’il faut veiller à protéger de tous les dangers que vous évoquez. Vous avez parfaitement intégré la devise de Match : « Le poids des mots. Le choc des photos ». Et je suis sûr qu’avec ces deux armes maniées avec tant d’alacrité, vous avez de belles chances dans le rôle d’agitateur d’idées que vous vous êtes fixé. Rien n’est plus catastrophique que le non-dit, ou le mal-expliqué…
Les échanges de votre blog sont fructueux, et ils me rappellent les grands combats d’idées du XIXème siècle, époque à laquelle tout était à mettre en place à une autre échelle. Imaginons ce qu’a dû être l’ambiance du conseil municipal d’Hostens, par exemple, à la lecture des 9 articles de la Loi de 1857 ! Pour créer nos belles forêts communales d’aujourd’hui, les élus et les habitants n’avaient que leurs mains, leurs charrettes et leurs boeufs. C’est votre idée du « sécateur » qui m’a amené à ce constat. Oui, ils ont fait de grandes choses « avec leurs sécateurs ». Ils avaient foi dans le développement de leur pays, mais tel qu’il était, avec ses faiblesses, ses vulnérabilités, mais aussi ses potentialités.
D’autres au contraire, qui avaient de gros moyens à investir dans ce nouvel Eldorado, ne voulaient rien comprendre à cette réalité. On sait comment cela s’est terminé… Surtout, n’oublions jamais le fiasco qui a anéanti les projets trop utopiques, comme cela est rappelé dans l’excellent ouvrage de Jacques Sargos sur l’Histoire de notre forêt landaise.
Merci d’avoir ramassé en quelques mots tout un débat : « PESONNE NE SAIT POURQUOI TOUT LE MONDE LABOURE », formule qui m’a fait irrésistiblement penser aux Shaddocks qui ne savaient plus, eux non plus, pourquoi ils pompaient toujours et encore !!!!
Encore merci d’avoir accepté le rôle INGRAT d’agitateur d’idées. »
Votre message m’a vraiment fait plaisir !
Il est exact que c’est très ingrat de jouer le rôle de l’agitateur, mais je le fais volontiers car je suis convaincu que c’est indispensable, salutaire, et urgent, et qu’il faut bien que quelqu’un s’y colle. Or je crois aussi que je suis le mieux placé dans le Massif Landais pour ce rôle.
On verra comment tout ça va évoluer, mais je suis assez confiant, vu le nombre de réactions extrêmement positives que je reçois, et ce de plus en plus.
Bien amicalement,
Jacques Hazera
Reçu ce matin sur ma messagerie personnelle :
Mon Cher Jacques,
Un grand merci de m’avoir envoyé votre réponse à M. Chaperon. La totalité de vos arguments me semblent parfaitement percutants et justifiés.
Je pense que vous avez l’étude de l’IFN de l’été 2009 sur la tempête Nicolas, sinon je vous l’envoie. Très clairement, l’IFN montre que ce sont les peuplements plus anciens, datant d’avant l’intensification à outrance, qui ont tenu, et qui assureront l’approvisionnement de l’industrie dans les prochaines années.
Je comprends aussi, plus que parfaitement, votre énervement à la lecture ou à l’écoute des messages des « agriculteurs-producteurs de bois », qui ne semblent avoir aucune des qualités demandées aux forestiers, -aux vrais-, et donc le ton un peu polémique de votre lettre. […]