Qu’est-ce qui vous arrive, amis laboureurs ?…
Je vous trouve bien mous ! Savez-vous que tous les forestiers Landais tendent l’oreille ?… Et même en France, beaucoup vous écoutent !… On est impatient d’avoir votre avis !…
Bon, je vois bien que vous n’avez pas envie de jouer avec moi, alors je vais jouer tout seul, na !
Quelques petits trucs piochés ici ou là :
– Un labour, pour la vie du sol, peut être comparé au cumul d’un tremblement de terre, d’une inondation, d’un feu et d’un ouragan. D. Reicosky (U.S. Departement of Agriculture)
– La minéralisation par le travail du sol est un moyen efficace de fertiliser les cultures mais, si elle est trop importante, elle consomme le stock d’humus. C’est comme un feu : plus on souffle dessus, plus ça brûle fort, et moins ça brûle longtemps ! Après un labour, la végétation est détruite, la vie du sol perturbée et la culture n’a pas encore de besoins importants : les nitrates sont lessivés. Frédéric Thomas (L’agriculture du carbone)
– Le travail du sol accélère la minéralisation de la matière organique : d’avantage d’éléments minéraux à court terme (souvent perdus) mais perte d’humus à moyen terme. Frédéric Thomas (L’agriculture du carbone)
– Le labour génère plus d’azote minéral que le semis direct. L’azote descend dans le profil avec l’eau des pluies d’automne-hiver, et va se perdre dans l’eau de drainage. Frédéric Thomas (L’agriculture du carbone)
– On aurait pu croire que le travail millénaire des paysans a eu pour but d’ameublir le sol pour permettre aux racines de leurs cultures de s’y installer. Il n’en est rien. L’agriculture a été dans les siècles passés l’art de ne pas cultiver le sol, autrement dit de laisser la plante se débrouiller pour pénétrer le sol, l’essentiel étant de lui fournir un sol dégagé. Dominique Soltner
– C’est la vie qui forme le sol. La structure et la porosité sont surtout d’origine biologique. Le véritable but du travail du sol est de dégager le sol plus qu’ameublir la terre. Dominique Soltner
– Il faut nourrir le sol, pas la plante. Anonyme
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Toutes ces remarques rappellent étrangement ce qu’on peut lire
en page 2 de ma fiche intitulée Le sol :
Ainsi l’excès d’humus ne sert à rien si la capacité des micro-organismes présents est trop faible pour minéraliser cet excès : l’indigestion n’est pas un procédé d’alimentation envisageable à long terme ! Le rouleau landais provoque un brusque surplus d’humus, en même temps qu’il tranche un bon nombre de racines de pins, qu’il détruit quantité de végétaux bienveillants, qu’il perturbe la rhizosphère, qu’il fragilise l’ancrage racinaire, qu’il rend le sol inhospitalier pour la microfaune, qu’il accroît le volume de carbone largué pour rien dans l’atmosphère, qu’il met la terre à nu augmentant ainsi l’érosion, l’évaporation des pluies et le lessivage des éléments nutritifs, etc..
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À suivre, les amis…
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Je plains monsieur Pif (Maître me semble une galéjade quand on tient des propos aussi méprisants et négatifs).
et que se poursuive et se développe la sylviculture naturelle et continue, qui sauvera nos forêts.
Un commentaire comment dire… très positif ?… reçu aujourd’hui sur le site Adiu – Sud-Gironde et signé de Maître Pif :
désolé , je ne vois pas l’intérêt de vous répondre .les propos que vous tenez sont grotesques, et franchement vous n’avez rien inventé!
C’est à lire sur Adiu – Sud-Gironde : http://www.adiu.fr/a/index.php/Forum/LabourLaParoleAuxTechniciens
Qui se cache derrière Maître Pif ? On ne le saura pas, mais quoi qu’il en soit merci pour cette riche contribution, cher Maître !
Reçu aujourd’hui :
continuez votre chemin de traverse et ne lâchez rien