12 mai 2020
GESTION FORESTIÈRE
ET CHANGEMENT CLIMATIQUE
Une nouvelle approche de la stratégie
nationale d’atténuation
(janvier 2020)
Étude signée
Gaëtan du BUS de WARNAFFE
avec la participation de
Sylvain ANGERAND.
Cette étude parue en janvier fait grand bruit
et probablement la connaissez-vous déjà…
mais moi je viens à peine d’achever sa lecture.
Elle fait d’une certaine façon écho à celle publiée par Jean-François DHÔTE en 2019 (voir ici).
Il s’agit d’un vrai travail de fond. Sur la base d’une recherche très documentée et très fouillée,
Gaëtan analyse la stratégie officielle de gestion forestière
mise en place au niveau national pour les décennies à venir (jusqu’en 2050).
Il compare différents scénarios en matière de sylviculture,
de prélèvements de bois, d’utilisation des produits, etc.,
et propose une approche qui lui semble optimale au regard des contraintes existantes,
de la situation de départ (2020), et de l’ensemble des impératifs qui s’imposent
tels que l’emploi, le climat, la diversité du vivant, la fertilité des sols…
Pour ceux qui, comme moi, ne sont pas des scientifiques,
certains passages sont assez ardus (formules mathématiques…),
mais le texte très clair et très pertinent de cette étude
permet de bien en saisir les fondements et les conclusions.
À l’opposé de l’étude de Jean-François DHÔTE
(qui incite les forestiers à accroître l’artificialisation des milieux et la maîtrise de la nature),
celle de Gaëtan du BUS de WARNAFFE insiste au contraire sur les bénéfices
que nous aurions à davantage respecter leur évolution naturelle.
Elle démontre notamment que l’augmentation des prélèvements de bois
(correspondant à la politique décidée au niveau national)
conduira très vite à une impasse, et même à une véritable dégringolade
des capacités de stockage du CO2.
Elle incite donc à adopter une sylviculture douce (« à couvert continu »)
et limitée à un degré modeste de prélèvement
adapté à la croissance réelle de la forêt,
plutôt qu’à une exploitation excessive
telle qu’imaginée par le monde administratif.
Puisse cette étude avoir sur les décideurs nationaux
les effets qu’on est en droit d’en attendre !
L’étude complète :
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