8 juillet 2017
Eh bien voilà, un seul destinataire m’a répondu,
s’exprimant à l’évidence au nom de tous les autres.
Point fort de sa réponse :
à ses yeux, les débats que j’essaie de lancer et qui portent
sur l’état sanitaire de la forêt, sur la fertilité des sols,
et sur la qualité des bois
seraient
DES DÉBATS STÉRILES.
… D’autres points de vue ?
… Des avis ?…
–
–
–
–
–
27 juin 2017
Ce matin, j’ai remis ma démission de deux organismes forestiers :
au G.P.F. et au C.E.T.E.F.
« Divorce au G.P.F. – Lettre ouverte
[…] À l’évidence, tu as compris que le contenu de l’A.G. de vendredi dernier ne m’a pas laissé indifférent et, en effet, ce fut pour moi un vrai coup de massue !
J’ai passé des années à tenter d’infléchir un peu l’orientation de la sylviculture, et je constate qu’on reste figés dans les années 1970 ou 1980, c’est-à-dire à la grande époque de la monoculture arrogante où il fallait absolument copier en forêt les pires pratiques agricoles, soumises à un machinisme de plus en plus triomphant. Parmi les forestiers Landais, peu semblent se rendre compte que tout ça est contre-productif. J’ai maintes fois cherché à aiguiller nos réflexions sur la base des nouvelles connaissances, facilement accessibles, et qui font voler en éclat toutes ces vieilles pratiques. C’est particulièrement le cas en matière de fonctionnement des écosystèmes et de croissance des végétaux, qui sont les fondements de notre métier.
Je constate avec regret que mon action au sein du G.P.F. a été un échec complet et je vais donc vous laisser poursuivre dans cette voie qui, à mes yeux, ne peut mener qu’à une impasse : c’est l’état sanitaire de la forêt qui est gravement menacé, suivi de près par la fertilité des sols et par la qualité des bois. »
–
–
–
« Lettre ouverte au C.E.T.E.F. – Démission
Monsieur le Président du C.E.T.E.F.,
C’est avec enthousiasme que j’avais intégré le Conseil d’Administration lorsque j’y ai été invité en 2014, persuadé qu’il serait possible d’y participer à des débats riches et fertiles, croyant innocemment à la possibilité d’y jouer un rôle utile, et confiant dans les perspectives de contribuer ainsi au progrès des pratiques sylvicoles – très spéciales ! – de notre Massif landais.
Or après trois ans d’assiduité, je suis bien obligé de constater que c’est exactement l’inverse : en effet, cet organisme au nom trompeur (Centre d’Études Techniques et d’Expérimentations Forestières) se révèle être tout sauf une instance de débat. Et pourtant, dieu sais si j’en ai fait des tentatives pour lancer réflexions, échanges ou études. Quelques exemples :
- j’ai proposé qu’on débatte de ce que la permaculture pouvait apporter à la sylviculture ;
- j’ai proposé qu’on discute après avoir visionné diverses conférences accessibles en ligne et données par de grands noms (Konrad Schreiber, Hervé Covès, Gérard Ducerf, Suzanne Simard, Marcel Bouché, Bruno Gratia…), ou lu des articles, ou vu des documentaires, ou fait des observations personnelles, des expérimentations alternatives… ;
- j’ai suggéré qu’on mette en place des mesures comparatives entre des pratiques sylvicoles différentes… ;
- j’ai proposé d’accueillir au sein du Conseil d’Administration des professionnels très avertis.
Toutes ces propositions sont restées lettre morte. Ainsi, constatant que mon action est condamnée à faire de la figuration, je vous remets donc ma démission. »
–
–
–
–
–