2 novembre 2017
Extraits du livre de Christophe DRÉNOU
(« L’arbre – Au-delà des idées reçues », page 61)
« […] Chez l’arbre jeune en pleine croissance, le flux entrant de CO2 par photosynthèse excède largement le flux sortant par respiration. L’arbre se comporte donc comme un puits de carbone. Cet effet, dit-on souvent, diminue progressivement avec l’âge jusqu’à une valeur insignifiante chez les très vieux sujets. Ce n’est pas ce que montre une publication datant de 2014.
Celle-ci se place à l’échelle de l’arbre et porte sur 403 essences, 673.046 arbres et 6 continents. Elle montre que les sujets dont le diamètre du tronc est supérieur à 100 cm accroissent annuellement leur masse aérienne d’environ 103 kg (biomasse sèche). C’est pratiquement trois fois plus que l’accroissement calculé sur des arbres de 50 cm de diamètre de la même espèce. C’est comme si un gros arbre (100 cm de diamètre et plus) ajoutait à la forêt, chaque année, l’équivalent en biomasse d’un jeune arbre entier (10 à 20 cm de diamètre) !
Indiscutablement, les vieux arbres sont des puits de carbone. On savait que le rendement photosynthétique des feuilles (biomasse produite par unité de surface foliaire ou de masse foliaire) diminuait avec l’âge, mais on ignorait que ce déclin était largement compensé par l’augmentation de la surface foliaire totale des vieux arbres. »
Alors, une question simple :
pourquoi récolter les arbres de plus en plus jeunes,
comme on le fait par exemple dans la forêt landaise ?
Qu’en pensez-vous ?
Merci d’avance pour vos contributions !
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