24 novembre 2017
Article bref mais excellentissime :
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24 avril 2016
Écoutez la complainte du platane
Extrait du livre d’Alain PONTOPPIDAN (pages 20 et 21)
« J’apprends à tailler mes arbres – Fruitiers, arbustes… »
Éditions Terre Vivante – 2016
« Des platanes imprudents…
Il était une fois un jeune platane nouvellement planté sur une place de village, qui poussait vaillamment en compagnie de ses semblables. Comme tous ses frères platanes, il rêvait de devenir un géant de 40 mètres de haut. Les hommes se réjouissaient de voir leur ombre bienfaisante prendre de l’importance et abriter les promeneurs. De loin, ceux qui arrivaient au village pouvaient admirer une grosse touffe verte qui jaillissait entre les maisons.
Or, il advint qu’un jour, malmené par une tempête, un arbre imprudent laissa tomber une branche sur le toit d’une maison. Pas une grosse branche, mais les quelques tuiles cassées amenèrent quand même les habitants à se plaindre auprès de monsieur le Maire en le priant de faire « quelque chose » pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise. Et monsieur le Maire fit appel à un spécialiste, lequel réduisit derechef ces dangereux terroristes de platanes à l’état de gros poteaux téléphoniques. Plus de branches, plus de feuilles, donc plus de problèmes. Au village, on appela cela la taille en crayon.
La suite, vous la connaissez… Il est devenu rare de trouver dans les villages ou au bord des routes des arbres ayant échappé au zèle des maniaques de la tronçonneuse. À leur place dépérissent de tristes épouvantails qu’on déplume systématiquement tous les 3 ou 4 ans, des arbres à la charpente fragilisée qu’on bourre de béton pour tenter d’enrayer la pourriture qui les dévore. Des arbres qu’on a rendus fragiles au lieu de les sécuriser, et dont la durée de vie sera considérablement raccourcie.
Il est très important de comprendre comment l’arbre réagit à la taille, comment il peut cicatriser ses blessures, pour ne pas le condamner irrémédiablement aux pourritures internes.
Plongée… dans l’air
Tout arbre vit « immergé » dans l’air, milieu indispensable à sa vie, mais également milieu agressif et corrosif. Dans l’air, il n’y a pas que de l’air… Il y a des spores de champignons, des bactéries, de l’humidité… un arbre qui se respecte sait qu’il vaut mieux ne pas laisser le moindre centimètre carré de bois exposé aux intempéries. Le bois sans protection, ça pourrit !
Pour résister à l’immersion dans l’air, l’arbre se protège par une écorce bien étanche. Une branche cassée, un morceau d’écorce endommagé et c’est une fuite dans la gaine de protection : l’arbre « prend l’air », comme un sous-marin qui prend l’eau. Il prend aussi tous les micro-organismes qui n’attendent que cette occasion pour s’infiltrer à l’intérieur ! […] »
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Lien vers la fiche du livre d’Alain Pontoppidan :
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7 février 2016
Stop !
Ça suffit !
Arrêtez le massacre !
Arrêtez de mutiler ces pauvres martyrs !
Ne tirez plus sur l’arbre !
En mutilant les arbres,
c’est VOUS
qui les rendez DANGEREUX !
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On ne m’empêchera pas
de dénoncer cette œuvre de destruction massive.
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Allez, encore d’autres photos
Promenons-nous dans les bois…
… au Hameau des Chênes !
Oui oui : c’est bien le Hameau des Chênes !
Des Chênes !
Vous ne rêvez pas :
le lotissement où les chênes sont sacrés !
Non non, ce ne sont pas des arbres morts.
Ce sont juste des arbres qu’on a martyrisés,
qu’on a torturés.
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Ont-ils avoué ?…
Sont-ils passés à table ?…
Ont-ils parlé ?…
Pas encore, mais ils parleront un jour…
Il ne fait pas bon être un chêne, au Hameau des Chênes !
Mais il ne fait pas bon non plus d’être un bouleau !
Ah ! Voici la meurtrière, presque en flagrant-délit.
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Il est clair que grâce aux moyens modernes,
on peut réaliser de grandes choses :
il suffit d’une tronçonneuse,
d’une nacelle,
et de beaucoup d’argent public
pour commettre de grands miracles,
et à la chaîne en plus !
Pour nous consoler,
quittons un peu le beau Hameau des Chênes
et rinçons-nous l’œil de belle sylviculture.
Lui, c’est mon préféré.
Bon sang,
mais si vous ne supportez pas les arbres,
au moins achevez-les,
bande de gnoufs !
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