Le sujet de l’eau nous a entraînés bien loin,
sur un parcours de plusieurs milliards d’années,
mais à l’arrivée nous sommes bien retombés dans nos bottes,
au milieu des mousses avec les champignons…
et alors la vie des arbres nous est apparue tellement simple !
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Le compte-rendu est prêt :
Sur ce compte-rendu, un mot signé d’une personne autorisée :
Amitiés.
Brice. »
Un autre commentaire, et ma réponse :
« Salut Jacques,
je viens seulement de lire ton résumé de la journée ProSilva avec Jean-Yves Boussereau. Merci pour ce document, il apporte à ma culture générale, et surtout un très intéressant contrepoint au bouquin de Darwin, à propos des symbioses.
Il reste tout de même que les premières associations étaient des phagocytages, et que beaucoup de symbioses sont « de combat » ; et si la vie réussit merveilleusement bien… à rester vivante, le struggle for life de Darwin, qui plait tant aux ultra-libéraux, n’est quand même jamais loin.
J’ai presque fini son livre et je n’ai pas trouvé ce que j’espérais. Une notion qui montrerait que plus la vie est évoluée, plus elle compte sur la solidarité, la société, le partage, pour assurer sa permanence.
C’est peut-être là que Darwin s’est trompé ? De n’être pas allé plus loin ? Mais c’est plus un travail de socio ou ethnologue que d’un biologiste.
Merci, à bientôt, et bonne année. marc »
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Salut Marc,
En effet, les symbioses ne sont peut-être qu’une étape plus évoluée de la lutte primitive, une machine de guerre : clan, mafia, réseau, commando !… Peut-être même qu’il y a des traîtres, des espions, des agents doubles…
Bonne année aussi à toi !
Jacques
Merci, à bientôt, et bonne année. »
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Reçu sur ma messagerie personnelle :
« Bonjour à tous,
Désolé je ne pourrai pas être des vôtres en définitive puisque je serai à Paris ce jour là
Concernant les réponses données à la question de Jacques, elles confortent plus que jamais mes convictions pour le massif landais à savoir :
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Travail profond et en plein du sol (sauf en terrain de dune) au moment du reboisement
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Et surtout ne plus toucher au sol ensuite et entretenir l’interligne (voire 1 sur 2,3,4 ou5) uniquement si nécessaire pour limiter les risques incendie et la concurrence en eau avec un broyeur ou gyro qui laisse 10 cm de végétation en surface. Dans la mesure du possible ne pas nettoyer l’interligne avant le passage des engins d’exploitation (machines d’abattage et débardeurs) pour garder une meilleure portance au sol.
Bon travail et bien amicalement,
Patrick »
À ces considérations de Patrick, il a été répondu ceci par Bruno :
« Débat ultra-intéressant, je rebondis sur la réponse de Patrick. Le labour profond est il autant indispensable? La structure de nos sols après coupe rase est elle en l’état, apte à une prospection suffisante des racines des nouveaux peuplements? Selon mon expérience, oui!
Bruno »
Le débat est donc lancé ! La suite samedi matin…
L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices
« LES BACTÉRIES ANAÉROBIES
Les bactéries anaérobies, les plus anciennes – plusieurs milliards d’années – vivent dans les couches profondes du sol à l’abri de l’oxygène de l’air. Leur rôle primitif a été la transformation de la roche-mère – minéral – en terre arable – sol vivant –. Aujourd’hui, ces bactéries se trouvent à la base du sol vivant au sens propre comme au sens figuré, aussi bien par leur position que par leur rôle. L’homme nomme « sous-sol » les bactéries « du bas »… ce sont elles qui régulent tous les excès ou tous les manques de la couche vivante dite « couche arable » appelée « le sol ». Les bactéries anaérobies régulent la circulation de l’eau, du bas vers le haut en période de sécheresse et du haut vers le bas en période pluvieuse. On trouve également la même régulation saisonnière : du bas vers le haut en été et du haut vers le bas en hiver. Elles équilibrent également la teneur en éléments minéraux du sol en faisant migrer ces minéraux du bas vers le haut en cas de carence du sol et du haut vers le bas en cas d’excès.
Chaque fois que l’on bouleverse le fonctionnement de ces bactéries, notamment par les labours trop profonds, et qu’on ramène le « sous-sol » en surface, on repart à zéro au niveau de la fertilité comme il y a 400 millions d’années. »
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