Alors, les laboureurs, je vous trouve bien timides : zéro réponse pour l’instant !
Puisqu’il faut vous aider, voici ce que vous auriez pu dire :
– « Le travail du sol a pour objectifs une bonne aération du sol et un mélange intime des différents horizons, de façon à augmenter le volume prospecté par le système racinaire du pin. On sait qu’un développement racinaire harmonieux et important est gage de la qualité et de la productivité des peuplements. Le travail du sol devra donc être aussi profond que possible et intéresser la totalité de la surface de la zone reboisée. » (Henry Chaperon – La culture du pin maritime en Aquitaine – A.FO.CEL. 1986 – Page 75).
Ou encore ceci :
– « Le labour a des objectifs multiples. Autrefois, on cherchait seulement à rendre possible le contact direct de la graine avec le sol minéral. Depuis longtemps, on s’est aperçu qu’il fallait être plus ambitieux. On recherche maintenant un ameublissement sur au moins 30 cm, et un bon mélange de la matière organique, de l’engrais et du sol minéral. » (Jean-Paul Maugé – Le pin maritime, premier résineux de France – I.D.F. 1987 – Page 107).
Voilà donc ce que vous auriez pu donner comme arguments. Bien qu’ils soient très rudimentaires, ce sont des arguments officiels parfaitement estampillés. Toutefois, ces arguments auraient suscité de ma part quelques nouvelles questions.
Exemples :
– Comment est-il possible que, « pour aérer le sol », on y lâche des engins de 160 chevaux et plus ?
– Par quel miracle est-il possible que le simple « mélange intime des différents horizons augmente le volume prospecté par le système racinaire » ?
– Comment se fait-il que des pins installés de façon naturelle bien avant l’existence des tracteurs et des charrues atteignent 40 mètres de hauteur et soient encore debout en 2010 ?
– Quel est le volume prospecté par les racines de tels pins n’ayant jamais bénéficié des outils modernes ?
– Comment se fait-il que, en n’ameublissant le sol que sur une profondeur de 30 cm, on aide les racines à descendre au-dessous ?
– Quel est l’intérêt de « mélanger la matière organique, l’engrais, et le sol minéral » ?
– Est-ce que notre brave pin maritime est trop stupide pour trouver ce qui lui convient, eau et sels minéraux ? Est-ce que les autres arbres sont plus malins que lui ?
– Les végétaux du monde entier ont-ils attendu, pour croître et se multiplier, qu’il existe tracteurs, charrues, engrais, gros sous… ?
Allez les gars, courage ! Vous ne m’aidez pas beaucoup sur ce débat !
Vous avez la parole.
En attendant votre réponse, les tracteurs tournent,
les euros changent de mains…
et les pins tombent !