Enfin une initiative judicieuse :
L’entreprise Pierre Goujon, de Cabanac, a décidé de commercialiser le bois bleu ! Article à lire dans Sud-Ouest du 7 septembre.
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Quand donc se lèveront des décorateurs de talent, des designers en vue, des architectes en vogue pour prolonger cette initiative ?
Quand va-t-on enfin se mettre à créer de beaux objets en pin bleu ? Des maisons faites en chablis légèrement bleutés ? Des meubles aux veines agréablement colorées ?…
Dès que souffle une brise, les sylviculteurs Landais sont victimes d’un diktat commercial. La seule crainte d’apparition du bleu dans le bois crée une panique anticipée et entraîne l’effondrement des prix. Au lieu de céder à cette panique générale, essayons plutôt de mettre en valeur notre excellent et beau bois bleu : mettons le bleu à la une !
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Petit rappel :
Dans les années 2000, après Martin, le bleu était interdit pour les bois de palette à cause de prétendus risques sanitaires. Peut-être craignait-on qu’une peste haineuse et sans scrupules saute brusquement de la palette à la gorge des boîtes de conserve. Peut-être avait-on peur que les germes du bleu ne fassent pas bon ménage avec les pesticides des boîtes de maïs. Peut-être que poulets aux hormones et tomates hors sol, horrifiés, refusaient de cohabiter avec la vie en vrai. Peut-être que les O.G.M. d’alors étaient trop sensibles, trop fragiles, trop délicats pour résister au Satan Bleu. Chochottes, va !
Dix ans plus tard, après Klaus, tout a changé : non seulement le bleu est maintenant accepté pour les palettes, mais on a même le droit de l’utiliser pour des caisses à vin. Le Satan Bleu du bois laisse en paix les bouteilles. Le lobby de la sardine, celui de la banane, celui du kiwi de Pétaouchnok et celui du thon rouge ont rangé leurs armes. Les Autorités Sanitaires emboîtent le pas. Ouf !
Comprenne qui pourra… mais il reste le problème du prix du bois.
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Landais, ressaisissons-nous !
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