15 août 2017
Voici sept ans aujourd’hui qu’est mort Didier Müller.
Petite pensée en hommage à lui.
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29 avril 2017
Voici le texte qu’Émile Müller a écrit en hommage à son père :
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Le dernier paragraphe me touche particulièrement :
« […] Dans le Sud-Ouest, son engagement allait peu à peu se renforcer et il commença un nouveau combat. En effet, l’avenir des pins l’inquiétait : le productivisme, la science aveugle et l’oubli des savoirs anciens mettaient en péril la forêt face aux ouragans. Des arbres plus grands plus vite, mais aussi plus fragiles. Aidé d’amis, il s’était lancé dans la promotion d’une forêt plus saine, qui concilierait économie et écologie. Non pas comme la volonté actuelle de séparer zones de production intensive de quelques rares niches naturelles où le marcheur lambda pourrait photographier de jolies fleurs. Non. Il voulait croire en une réconciliation générale entre l’Homme et la nature qu’il aimait tant.
Son combat, il était en train de le gagner, il l’aurait gagné. Il s’est arrêté là.
Et ceux qu’il a convaincus le gagneront pour lui. »
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Merci Émile d’avoir écrit ça, et merci de m’en avoir autorisé la publication.
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Je garderai un vif souvenir du brillant exposé de monsieur Didier Müller sur l’expertise de notre forêt communale après Klaus, qui a su captiver avec une grande pédagogie son auditoire aux avis pourtant divergents sur l’avenir de la forêt landaise.
Puisse cette graine de réflexion qu’il a ainsi semé, germer un jour chez nous et ailleurs pour réconcilier l’Homme et la Nature.
Merci.
J’ai eu, après avoir écouter ce texte, dans un temple du côté de Gex, l’envie de répondre, spontanément.
Son combat, mais surtout ses convictions ; qu’il n’imposaient jamais, mais qui nous donnent aujourd’hui à réfléchir ; Didier l’a gagné. Il est présent dans les textes validés par le Ministère en charge de la forêt après la tempête de 2009 ; il est dans la poursuite de ses essais sur la régénération naturelle du Pin maritime.
Ce qu’il a patiemment réfléchi, argumenté, proposé, bien souvent enseigné et pratiqué, ici dans les Landes mais aussi en Afrique ; c’est un ensemencement, une remise en cause, un doute permanent qui lui a fait, qui nous a fait, acquérir des certitudes : cherchons, élevons-nous au-dessus des conventions, du « bien-pensant ».
Sans jamais rien détruire, ni tenté à faire table rase, il a semé, par un dialogue permanent, quelque chose d’autre, de différent, ou peut-être plus proche de la nature.
Et ça pousse !
Merci Didier.
je retrouve dans les mots de son fils la lumière qui brillait au fond des yeux de didier. tout, tout y est…. l’accent, le sourire, la passion, la ferme, les prunes, les feux, les ruches tout….
je me souviens de discussions il y a 15 ans…. on abordait déja ce qui le poussait aujourd’hui à mener combat. bien avant les modes, bien avant les autres il avait su comprendre et mieux encore convaincre… oui convaincre que la sagesse et la patience sont plus que nécessaires. je n’ai pas eu sa patience pour l’accompagner dans son combat et aujourd’hui je le regrette. Didier tes idées sont semées dans un sillon si profond qu’elles s’enracineront à jamais pour demain produire une forêt telle qu’on la ressent, telle qu’elle devrait être…. Chevauche ta moto et file , nous garderons alumée la petite flamme que tu as allumé un jour… Merci emile